Description
« Avec Franck Delorieux, c’est un “lieu intérieur” plus cru qui est mis à nu. […] Et dans ces corps-à-corps brutaux, sans nom, sans psychologie, sans réelle identité, mais animés d’une sensualité strictement animale où l’humanité ne se lit que dans l’échange des regards, on est en présence de scènes où l’érotisme paraît se dissoudre, à force de se fragmenter dans une désarticulation des gestes et des mouvements, un peu à la manière des tableaux de Francis Bacon. Un observateur commente parfois les scènes avec une précision anatomique dépourvue de tout jugement. Il n’y a ni cruauté, ni complaisance, ni provocation.
La détermination même du projet littéraire surprend le lecteur qui comprend rapidement que le but n’est pas de choquer. On n’est ni dans la pornographie vulgaire ni dans l’érotisme raffiné. On est dans ces zones neutres que prisait Foucault. Celles où l’image froide et précise, mécanique et désocialisée, se substitue aux relations de désir. »
René de Ceccatty, Le Monde des livres, 11 novembre 2010.