Manifeste !

Nouvelles venues dans le paysage français, mais porteuses du riche héritage et de l’expérience des aventures éditoriales progressistes et critiques de la seconde moitié du xxe siècle (des Éditeurs Français Réunis au Temps des Cerises originel, en passant par Maspero), les éditions Manifeste ! entendent donner voix et voie aux écrivains d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, qui refusent la fatalité du modèle libéral qui nous est imposé et lui opposent le rêve concret d’un monde plus juste.

Créées en 2021 par un groupe d’écrivains et de poètes au-delà des chapelles littéraires et politiques, les éditions Manifeste !…

PP

 

 

ARAGON journaliste

année 1935

Édition chronologique des articles et textes d’Aragon publiés dans l’année 1935.
Textes et articles de
L’Humanité
Commune
Monde
L’Œuvre
Vendredi
Europe

François Albéra :
« Manouchian, Aragon et les derviches tourneurs »

Groupe d'Etudes du Matérialisme Rationnel - sous la direction d'Yves Vargas

Pauvre philosophie ?

Les philosophes face
à la pauvreté

« Il semble, à lire la plupart des penseurs, écrivains ou philosophes, que pauvre et pauvreté se mêlent, se recouvrent, et plus précisément, que l’attention théorique ou littéraire portée aux pauvres soit un écran qui dissimule la question de la pauvreté.  […]  Mais cette chosification est rarement présentée en ces termes : l’idéologie nouvelle endosse les vieux habits spirituels et justifie sa brutalité en termes de morale, de nature et de droits. Pour cela il lui faut négliger la pauvreté massive pour se focaliser sur la figure singulière du pauvre, son identité psychique, ses vices, sa vie répugnante, l’état piteux de ses enfants négligés… Cette figure individuelle est le support de l’opération qui condamne sa « paresse », voire sa malhonnêteté. »

Extrait de l’introduction d’Yves Vargas et de Norbert Lenoir

Eric Le Lann

Préface de Florian Gulli

Communisme, un chemin pour l'avenir

« Il n’y aura pas de perspective nouvelle qui ne s’inscrive dans une certaine continuité avec le passé. C’est le parti pris lucide d’Éric Le Lann. La gauche en général, les communistes en particulier, doivent apprendre à hériter de leur histoire, ce qui ne veut pas dire la justifier ou en faire l’apologie.
Hériter, ce n’est pas répéter, car le passé n’est pas un dépôt sacré. On choisit la part que l’on veut prolonger et celle qu’on laissera mourir. Cette part que l’on reçoit ne consiste pas en des doctrines toutes faites, figées dans le marbre des textes, dans le réel d’institutions passées qu’il faudrait reprendre au présent. Nous héritons d’esquisses, de possibles, que des hommes d’une autre époque ont tenté d’incarner.
Le livre d’Éric Le Lann attire aussi notre attention sur des formes de gouvernements, sur des pouvoirs, sur des institutions”  (…)
Extrait de la préface de Florian Gulli.

 

Nâzim Hikmet

Poèmes de prison

« Qui touche à ce livre touche un homme », disait le grand poète américain Walt Whitman parlant de son recueil, Leaves of Grass (Feuilles d’herbes). On pourrait dire cela de presque tous les livres, tous les poèmes du Turc Nâzim Hikmet, tant ses vers palpitent du rythme de ses jours, de ses émotions, ses pensées, ses réactions aux événements du monde. Ils ont la force, la plénitude, l’authenticité de la vie, dans ses joies et ses peines, ses douleurs et ses espérances. Bien qu’il entre beaucoup d’art dans cette simplicité de Nâzim et qu’il ait, tout au long de sa vie, mené une réflexion approfondie et exigeante sur la poésie, la littérature, la vie, la société.
Mais la vie du grand poète turc de la fraternité humaine n’est pas une vie banale. […] Le volume que vous tenez entre les mains présente un choix des poèmes de prison. En vérité, une grande partie de son œuvre a été écrite en prison où il a passé au total près de seize ans. […] Arrêté en 1938, Nâzim Hikmet avait été accusé de vouloir par ses poèmes entraîner l’armée dans ses visées subversives !

Extrait de la préface de Francis Combes

Postface, choix et traduction des poèmes, dont la plupart inédits en français, par Claire Lajus. Préface de Francis Combes

Poèmes en prose et photographies de
Franck Delorieux.

Franck Delorieux

Feuille après feuille,

 

« Je me suis promené dans un bois planté de chênes qui ont survécu à bien des générations. Le temps les aime. Chaque arbre cache un dieu qu’il protège de son tronc et de sa ramure. Le vent qui valse avec les branches et le feuillage produit un chant divin. Il faut tendre l’oreille pour écouter la musique des arbres. Ils parlent à tous, du moins à ceux dont le corps, le cœur
et l’esprit s’ouvrent à l’écorce, aux feuilles et à la sève. Combien de dieux ai-je priés ? À combien de dieux ai-je offert des sacrifices ? J’ai allumé tant de bûchers pour des holocaustes que des forêts se sont retrouvées nues comme des déserts de sable. Je me suis brûlé aux autels ardents et ma peau a fumé des volutes de laurier. »

Algernon Charles Swinburne

Atalante à Calydon

Traduction de Jean Pavans.
Préface de Marc Porée.

« S’il n’a certes pas la puissance du “rire de la Méduse”, tel qu’analysé par Hélène Cixous, dans un texte resté célèbre de 1975, qui lança, en France, la seconde vague du féminisme, le rire discret d’Atalante n’en est pas moins éloquent. Il dit quelque chose du bonheur qu’il y a à se savoir libre de ne pas cultiver les “passions tristes” et de ne pas attacher d’importance à ce qui, au fond, en a si peu : la virilité, dont les oncles de Méléagre craignent le délitement, si Atalante était venue à terrasser, à elle seule, le monstre à front bas. Libre de prendre les choses à la
légère, en faisant montre d’un détachement dont s’avèrent incapables ses frères d’armes, la fine fleur de la jeunesse grecque. Libre, enfin, de ne pas subir les assignations à résidence génériques, celles qui vous enjoignent de vous cantonner aux fonctions traditionnellement reconnues à la femme et à la mère. […] Un élixir de jouvence, donc, à boire sans modération, si l’on veut être au rendez-vous de l’ivresse. »

Une sérigraphie de Bernard Moninot pour soutenir les Editions Manifeste !

N’hésitez pas à vous la procurer !

 L’artiste Bernard Moninot a décidé de nous prêter main-forte en réalisant une sérigraphie à 90 exemplaires  signés, numérotés et relevés à la main par l’artiste
de façon à ce que chaque exemplaire soit différent.  Lire la suite

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